de Son côté sortirent du sang et de l'eau  

L’histoire commence dans le Jardin d’Eden. Adam est encore célibataire, faute de femme (tu as le droit de sourire, ça ne va pas durer).

Alors Dieu le fait tomber dans un profond sommeil (Genèse 2:21), une sorte d’anesthésie générale. Il lui ouvre le côté, et de ce côté est formée son épouse.

Avançons dans le temps, jusqu’au jour de la mort de Jésus.

Les coups de fouet et la couronne d’épines lui ont fait perdre beaucoup de sang, ce qui provoque un malaise lorsqu’il est forcé de porter sa croix.

Les clous plantés dans ses mains et ses pieds lui font perdre encore davantage de sang.

Pour préserver l’eau et les fluides corporels, les reins cessent de fonctionner. Ces liquides s’accumulent dans la poche entourant le cœur (on parle d’épanchement péricardique) et les poumons (épanchement pleural).

Ce phénomène provoque une soif extrême chez Jésus, car son corps réclame de compenser par un apport extérieur les liquides retenus prisonniers à l’intérieur.

C’est pourquoi il nous est rapporté que Jésus a dit qu’il avait soif. En réalité, il meurt de soif.

À cela s’ajoute l’état de choc hypovolémique : le manque de sang provoque un emballement du cœur, qui pompe aussi vite que possible pour compenser la faible quantité disponible.

L’agonie n’a rien de paisible, elle est véritablement angoissante : tout se passe en accéléré sur une longue période de 6 heures.

L’emballement du cœur, alors gorgé de sang, entraîne finalement sa mort.

On pourrait presque dire que Jésus tombe, lui aussi, dans un “profond sommeil”.

Lorsque le soldat transperce le côté de Jésus avec sa lance (Jean 19:34), il ne lui a manifestement pas fait qu’une égratignure superficielle : il a atteint ses poumons et son cœur.

Gorgés de ces deux liquides, ils explosent : le cœur de Jésus est littéralement brisé.

Le sang - symbole de rédemption qui lave les péchés - et l’eau - symbole de vie - jaillissent de son côté.

Comme pour Adam, c’est l’Épouse de Christ, l’Église, qui naît de son côté et est répandue sur la Terre.

Cette même Épouse, née dans le sacrifice de Jésus, est chargée de puissance cinquante jours plus tard par l’arrivée de l’Esprit-Saint en elle sous la forme de langues de feu (Actes 2).

L’eau, le sang, le feu : à partir de la Pentecôte, l’Église de Jésus-Christ est équipée pour annoncer avec puissance le message de rédemption et de vie éternelle jusqu’aux extrémités de la terre.

"C'est lui, Jésus-Christ, qui est venu avec de l'eau et du sang ; non avec l'eau seulement, mais avec l'eau et avec le sang ; et c'est l'Esprit qui rend témoignage, parce que l'Esprit est la vérité. Car il y en a trois qui rendent témoignage : l'Esprit, l'eau et le sang, et les trois sont d'accord." (1 Jean 5:6-8)

Աստված օրհնի քեզ - Asdvadz orhni kéz

Pascal Portoukalian