• Hanoucca, une fête prophétique

    Le cycle annuel des fêtes de l’Eternel étant terminé, Dieu nous invite à nous consacrer à nouveau d’avantage à Lui en réitérant nos vœux par rapport au sacrifice à la Croix.

    Chaque mois de décembre à Hanoucca, Dieu nous donne une nouvelle occasion de nous « dédicacer » à nouveau, de nous consacrer pour son service dans notre Temple qui n’a pas été fait de main d’homme.

    Dans ce Temple qui n'a pas été créé par la main de l'homme, et dans lequel veut venir habiter l’Esprit Saint, un nettoyage a souvent besoin d'être fait, un nettoyage au niveau de la pensée, au niveau de la langue, au niveau de nos actes, de ce que nous faisons, de ce que nous regardons ou entendons.

    Hanoucca, la fête de la lumière est l'occasion de nous reconsacrer à nouveau pour notre Seigneur, Celui qui a fait le premier la démarche de renverser tout ce qui dans notre Temple ne le glorifie pas à l'image du porc symbole du péché dans le Temple des Maccabées (le nom Macchabée est le diminutif de l'expression hébraïque MI-KAMOHA -BA ELIM ADONAI "Qui est comme Toi Eternel notre Seigneur").

    Que l'Eternel nous aide à être des "marteaux" à l'image de ces violents qui s'emparent du Royaume des Cieux !

    BETH YESHOUA

     


     

    Message 72

    1er jour 'Hanoucca : Isaïe 9.1

    Le peuple qui marche dans les ténèbres
    a vu une grande lumière ;
    sur ceux qui habitent le pays de l’ombre de mort
    une lumière a brillé.

     

    L'INVITATION...

    Le mois de décembre est pour beaucoup, traditionnellement, une période très attendue, ce pour toutes sortes de raisons. Les commerces espèrent gonfler leurs chiffres d’affaires ; les municipalités font tout pour attirer les derniers touristes de fin d’année ; les enfants tentent de rester sages pour obtenir un maximum de leurs « listes » envoyées à qui vous savez.

    Pour que le succès soit au rendez-vous, l’une des clés universellement employées est de faire de la lumière, beaucoup de lumière. C’est elle qui va attirer l’attention et « guider », d’une façon ou d’une autre, vers ce que l’on croit de plus précieux.

    Pour le monde chrétien, Noël est devenu la célébration la plus faste et celle qui projette encore un éclairage fort sur le message central de l’Évangile, la venue de Jésus dans le monde, plus particulièrement sa naissance au milieu des hommes. La fête n’est certes devenue « officielle » qu’au début du 4e siècle, superposée à celle dédiée à la divinité Tamouz, mais qu’importe. Des siècles après, qui s’en souvient ? À présent, la naissance du Christ est l’évènement rappelé annuellement. Et là encore, qui se soucie que cette naissance n’est certainement pas intervenue à cette date, pas plus que dans ce mois d’hiver ? Il y en a que cela embarrasse. D’autres moins. L’essentiel n’est-il pas de demeurer ensemble, dans une fraternité chaleureuse et autour du sapin communal, réunissant chrétiens, Juifs et même bien des musulmans ?

    Cette « fraternité » n’est toutefois plus tout à fait de mise partout dans le pays. Certaines municipalités se sont interdites une telle « communion » pour éviter de « froisser » — dit-on — une frange minoritaire trop frileuse, moins en raison du sapin ou du Père Noël, que d’une « communion » à l’allure forcée.

    Peu importe finalement la lumière, du moment que cela brille diront certains. Le mois de décembre n’est pas seulement celui réservé aux festivités autour d’une fête aujourd’hui controversée, il est aussi pour les Juifs l’occasion de braquer le projecteur sur un autre festival de « lumières ». Celles de ‘Hanoucca.

    Chaque jour de cette semaine singulière où l’allumage des bougies va nous permettre de progressivement illuminer notre intérieur, et plus encore orienter notre « lumière intérieure » vers l’extérieur, nous tenterons de retenir quelques paroles qui, subtilement, nous feront sortir — je l’espère — des considérations mondaines qui divisent nos contemporains.

    ‘Hanoucca est le rappel — bien nécessaire — que pour certains de nos ancêtres, « ranimer » la lumière de la présence divine était plus urgent que d’assurer son confort et sa restauration. Le miracle de l’huile sainte — rapportée par le Talmud — est le témoignage, parmi tant d’autres dans l’Écriture, que le miracle est possible, que le retour à Dieu est toujours récompensé.

    En ce soir du premier jour de ‘Hanoucca, l’unique bougie allumée est comme une invitation à nous arrêter pour tendre une main timide vers Dieu… Et le miracle est que celle-ci sera saisie pour goûter à la lumière de Dieu, plus éclairante que celle des commerces. Elle sera d’autant plus brillante que nous aurons reconnu la noirceur des ténèbres de nos cœurs et de ce qui peut-être nous tient loin du Messie. Car chacun sait que la Lumière parait plus brillante quand ce qui l’entoure est sombre.

    ‘Hag Saméa’h

    Guy ATHIA


     

    Message 72

    2ème jour 'Hanoucca : Jean 1.9

    La Parole était la vraie lumière, 
    celle qui éclaire tout humain ;
     elle venait dans le monde. 

     

    LA VRAIE LUMIÈRE...

    On comprend aisément que dans les ténèbres, il n’est guère possible de distinguer le vrai du faux, sauf à tâtonner vainement dans l’obscurité. Il semble cependant que même la lumière puisse être contrefaite. Ainsi il y a de « fausses » et de « vraies » lumières. Pour les experts, il y a même des lumières « chaudes » et d’autres « froides », des lumières « visibles » et d’autres qui sont « invisibles ». Certaines longueurs d’onde sont même dangereuses pour la santé de nos rétines. La lumière que nous percevons n’est donc pas forcément l’image du vrai, car la vraie lumière révèle justement ce qui est « caché », ce qui est dissimulé.

    Le plus subtil de tous les subterfuges est de mêler la lumière aux ténèbres. Comme du reste dans les rues illuminées de nos grandes villes. En effet, ce qui est très lumineux attire nos regards et nous détourne de ce qui juste à côté est tapie dans l’ombre. C’est parfois quelques fils électriques disgracieux ; ce sont aussi souvent des sans-abris qui tentent de se réchauffer près d’une bouche de métro.

    Sur le plan spirituel, il en va de même. L’imagerie populaire nous fait croire que le diable est sombre et qu’il réside dans les lieux obscurs. Dans la réalité, il est plutôt décrit comme un ange de lumière et d’une beauté certaine propre à tromper la vigilance des hommes.

    Ombre et lumière mêlées ne peuvent entrer en harmonie avec la vérité. La lumière véritable est celle qui n’admet aucun compromis avec ce qui est dissimulé, nos renoncements ou nos péchés.

    Ce que le verset du jour met en exergue, c’est que la lumière est venue et qu’elle réside dans la Parole de Dieu, la révélation des Écritures. Il n’y a rien en elle de ténébreux. Elle est le reflet de ce que les prophètes ont annoncé. Si elle n’a pas été reçue, c’est bien parce qu’elle a mis en pleine lumière ce que d’autres voulaient masquer, rendre invisible.

    Ce soir, en ce second jour de ‘Hanoucca, ne craignons pas cette lumière qui nous met à nu. L’humilité précède la gloire nous dit l’Écriture. En leur temps, les Juifs qui se sont empressés de rallumer la flamme n’ont pas craint le désordre que celle-ci allait mettre en lumière.

    ‘Hag Saméa’h

    Guy ATHIA


     

    Message 72

    3ème jour 'Hanoucca : Psaume 119.105

    Ta parole est une lampe pour mes pieds,
    une lumière pour mon sentier. 

     

    LE BESOIN D'UNE LAMPE…

    Il parait que le premier des usages du téléphone portable n’est pas de joindre l’un ou l’autre de nos proches, mais d’éclairer notre chemin dans l’obscurité. Notamment quand l’éclairage public fait défaut et que l’on craint de heurter un obstacle quelconque.

    Il est vrai qu’il viendrait à l’esprit de personne, lors d’une promenade nocturne, d’éclairer premièrement le ciel ou même son propre visage. C’est bien devant nos pas qu’il importe de faire la lumière, sinon très dure sera la chute.

    Notre marche avec Dieu ne peut être sûre que si celui qui nous éclaire n’est pas limité par la contrainte d’une batterie de téléphone. Celui qui est venu à notre rencontre est lui-même la lumière et il ne tient qu’à nous de le laisser nous éclairer, jusque dans les plus petits recoins. La marche à sa suite et dans ses propres pas se fera alors sans crainte de tomber ou de trébucher.

    Paradoxalement, c’est la Parole elle-même qui est une lampe, pourquoi nous employons-nous si souvent à chercher une lumière « artificielle » pour la comprendre ? Celui qui est venu dans le monde est LA Parole. Ne craignons pas de lui faire confiance. Il nous éclairera comme il convient.

    Les hommes de Juda qui, dans la lutte et le sang, sont parvenus à libérer le Temple et Jérusalem de l’emprise de l’idolâtrie ont bien compris que leur victoire sur le mont du Temple avait tenu à une lumière qui n’avait rien d’artificiel. Et c’est par la foi qu’ils ont préféré que la lumière brille premièrement dans le Temple, comme elle avait brillé dans leur cœur.

    ‘Hag Saméa’h

    Guy ATHIA


     

    Message 72

    4ème jour 'Hanoucca : Psaume 36.10

    Car auprès de toi est la source de la vie ;
    par ta lumière nous voyons la lumière. 

     

    LA LUMIÈRE EST VIE…

    La première chose que Dieu fit au début de la création, après qu’il eut fait les cieux et la terre, c’est d’y faire de la lumière — « que la lumière soit, et la lumière fut… ». Petit détail qui a son importance ; il sépara les ténèbres d’avec la lumière (ce fut le premier jour). Ne pouvait-on pas imaginer qu’il n’y ait que « lumière », sans qu’il y ait aussi des ténèbres ? Celles-ci sont le propre du « Tohu-Bohu » initial, du « désordre » que Dieu, dès le premier jour, choisit d’illuminer. L’important dans cet ordre divin et parfait, c’est en définitive que ténèbres et lumière soient distinguées, que la lumière soit mise à part. L’illumination a ainsi de singulier de « ranger », « d’ordonner » les choses dans une harmonie qui rend gloire au créateur de toutes vies. 

    Pour qui sait observer de ses yeux le jour, comme la nuit, l’un comme l’autre nous « éclaire » sur celui qui est la véritable lumière et qui est source de vie. En réalité, ce sont les deux, ensemble, qui révèlent la lumière de la vie. Dirions-nous de la lumière qu’elle est lumière si les ténèbres n’existaient pas ?... L’ordre nouveau de la création divine conduit au repos et à la paix.

    Pourquoi Dieu choisit-il alors de « résider » dans un lieu « obscur », dans le Temple, seulement « éclairé » par un chandelier à 7 branches — rappel des 7 jours de la semaine ? Peut-être parce que le « repos » divin est plus accessible quand, le jour tombant, nous sommes forcés de nous « arrêter ».

    Ne craignons pas la « nuit », le « jour » ou même lorsque nos yeux ne perçoivent que peu ou plus de lumière. La lumière de la vie se révèle, même dans l’obscurité, peut-être même mieux ; tentés que nous sommes de toujours faire valoir notre « point de vue », même devant Dieu.

    C’est ainsi qu’en son temps, Yéchoua’ évoquait les aveugles capables de « voir » et marcher en pleine lumière, tandis que d’autres, se déclarant « clairvoyants », étaient totalement « aveugles » et plongés dans les ténèbres.

    Les Juifs qui ont allumé les lampes sacrées dans le Temple au temps des Maccabés ne cherchaient pas quelque chose qu’ils avaient perdu. C’est peut-être bien parce qu’ils l’avaient justement trouvé qu’ils ont voulu faire de la « lumière » leur priorité.

    ‘Hag Saméa’h

    Guy ATHIA


     

    Message 72

    5ème jour 'Hanoucca : 2 Samuel 22.29

    C’est toi qui es ma lampe, Seigneur !
    Le Seigneur éclaire mes ténèbres. 

     

    CHOISIS TA LAMPE…

    David, en s’exclamant ainsi, déclare sans équivoque que sa lumière porte un nom. Et ce nom est l’Éternel, le Dieu d’Israël qui est SA lumière et celui qui l’a délivré de toutes ses détresses.

    L’Éternel est assurément celui qui l’éclaire sur le chemin, lui montre quels obstacles se dressent devant lui et comment y faire face. Bien plus que cela, l’Éternel l’éclaire sur ce qu’il est lui-même et les péchés qui viennent faire de l’ombre à sa lumineuse présence. Le plus frappant est donc le fait que celui qu’il désigne comme sa « lampe », sa « lumière », est de surcroit celui qui éclaire son chemin, bien plus, celui qui l’éclaire lui-même et dissipe ses propres « ténèbres ».

    Nombreux sont ceux qui pensent qu’ils ont avant tout besoin de trouver en Dieu un « guide », un « mode d’emploi » dans la vie de tous les jours. Ils recherchent conseils et quantité de « trucs » pour que le quotidien se passe bien… que leur conscience soit tranquille, pas trop perturbée par ce qui pourrait l’accuser.

    « Le Seigneur éclaire MES ténèbres ». Voilà un tout autre programme qui implique une disposition nécessairement plus humiliante, plus abaissante, mais incontournable pour « grandir » et être « élevé ». Que personne donc ne s’imagine qu’il peut marcher en pleine lumière tout en demeurant dans l’ombre.

    Choisir sa « lampe » signifie que l’on accepte de se mettre à nu et en pleine lumière sachant que devant Dieu rien ne peut être dissimulé. Celui qui croit pouvoir abuser Dieu en déclarant « marcher » dans la lumière et suivre Dieu tout en restant dans les ténèbres se trompe lourdement.

    Les Juifs qui venaient enfin de mettre un terme au règne d’Antiochus Épiphane sur Jérusalem n’étaient pas tous « blanc » ou « noirs », de sympathiques jeunes gens zélés pour Dieu. Ils avaient du sang sur les mains et des pensées par forcement avouables. Ils ont cependant choisi de vivre dans la lumière de Dieu qui les avait délivrés. Soyons sûrs que pour certains d’entre eux, le prix à payer a dû être plus élevé que la vie qu’ils avaient risquée.

    ‘Hag Saméa’h

    Guy ATHIA


     

    Message 72

    6ème jour 'Hanoucca : Actes 22.6

    J’étais en chemin et j’approchais de Damas 
    quand, soudain, vers midi, une grande lumière venant du ciel
    a resplendi tout autour de moi. 

     

    PLUS FORT QUE LA LUMIÈRE DU JOUR…

    Au Moyen-Orient, autour de midi, quand le soleil est à son zénith, la lumière du jour est extrêmement intense. Comment alors imaginer cette « grande lumière » qui à cette heure-là, s’est faite d’un seul coup plus éblouissante encore ? À tel point que Saül, cet homme aux intentions belliqueuses à l’encontre des disciples de Yéchoua’, en tomba à terre, aveuglé.

    Il restera ainsi pendant trois jours, incapable de distinguer quoi que ce soit. Mais cet aveuglement momentané était à l’image de sa cécité spirituelle qui l’empêchait de reconnaître le Messie Yéchoua’. Il croyait « voir » et il ne « voyait » pas. C’est quand il ne vit plus rien qu’il commença à vraiment « voir ».

    Pour certaines personnes, il suffit de quelques paroles, au bon moment, pour faire toute la différence et éclairer le cœur de celui qui s’égarait. Pour d’autres, il faut une « lumière » plus vive, venant de tous les côtés, pour chasser la noirceur des fausses certitudes qui s’étaient profondément enracinées.

    Quoi qu’il en soit, même s’il m’arrive d’être parfois un « porteur de flambeau » visible de loin, un « chandelier » opportunément bien placé au milieu de la maison, ou encore une allumette fragile grattée au milieu de la nuit, je ne suis jamais moi-même la « lumière » capable de transformer des vies. Mais quelle joie d’être un instrument, parfois maladroit, ambassadeur de la « lumière » de vie qui fait des miracles ! Il est vrai que nous pensons plus souvent aux occasions manquées — et il y en a bien sûr — mais il y a aussi toutes les étincelles de lumière, fugaces, que nous avons crues perdues et qui, par la grâce de Dieu, ont permis à quelques-uns de faire un pas de plus sans tomber.

    L’histoire nous dit que la fiole d’huile sacrée qui n’aurait dû suffire qu’une journée a finalement « duré » les huit jours nécessaires à la confection de l’huile sainte par les prêtres. J’imagine le dilemme. Allait-on attendre une semaine de plus pour restaurer la lumière dans le Temple ? Même si elle ne devait durer que quelles heures ?

    ‘Hag Saméa’h

    Guy ATHIA


     

    Message 72

    7ème jour 'Hanoucca : Psaume 43.3

    Envoie ta lumière et ta loyauté !
    Qu’elles me guident, qu’elles me conduisent 
    à ta montagne sacrée et à tes demeures !

     

    SAIS-TU OÙ TU VAS ?

    Assurément, que Dieu soit « lumière » et « vie » a de quoi déjà nous ravir au plus haut point. Que cette même « lumière » soit notre guide nous fait entrer ensuite dans une dimension plus active, une marche, une course. Mais quoi de plus essentiel que de connaître notre destination finale ? Celle qui doit mener aux demeures de Dieu.

    Yéchoua’ a affirmé (Jean 14.6) qu’il est LUI le Chemin, la Vérité et la Vie et qu’il incarne lui-même le chemin qui mène au Père. Serait-ce qu’une belle phrase à retenir par cœur ? Ou Yéchoua’ voulait-il nous « éclairer » sur la finalité de notre marche avec lui ?

    La tradition juive indique que l’accès au lieu Très-Saint dans le Temple était jalonné de trois « portes » qui portaient les noms symboliques de « Chemin », « Vérité » et « Vie ». On comprend donc que le but final énoncé par Yéchoua’ est d’accéder au lieu le plus inaccessible pour les israélites, le lieu Très-Saint. Un lieu à la fois obscur et baignant de lumière. En effet, tout était à l’intérieur couvert d’or et l’on imagine aisément l’effet de la lumière du chandelier sacré inondant la pièce.

    Mais — faut-il le rappeler — l’accès à la présence divine n’était possible qu’une fois par an et par le souverain sacrificateur seul. Et il entrait ainsi en tremblant, chargé du sang des sacrifices pour lui et tout le peuple. « Profitait-il » pleinement de l’instant pour s’imprégner de la lumière intense du lieu ?

    Nous ne sommes pas appelés à « trembler », mais à tressaillir de joie à l’idée de nous retrouver dans la présence de Dieu.

    Yéchoua’ nous a ouvert la voie avec son propre sang et c’est à présent sans crainte que nous pouvons le suivre jusque dans le lieu « inondé » de lumière de la présence du Père.

    En ce temps-là, les prêtres, après avoir purifié le Temple, n’ont rien fait d’autre qu’allumer le chandelier. Dans le chaos, Dieu a pu sembler lointain, inaccessible. En vérité, pour certains, il n’avait jamais été aussi proche…

    ‘Hag Saméa’h

    Guy ATHIA


     

    Message 72

    8ème jour 'Hanoucca : Zacharie 14.6-7

    En ce jour-là,
    il n’y aura pas de lumière ;
    il y aura du froid et de la glace.
    Ce sera un jour unique,
    connu du Seigneur :
    il ne sera ni jour ni nuit ;
    mais vers le soir la lumière paraîtra.

     

    Le Chammach dont tu as besoin…

    Ce qu’on appelle le Chammach est sur notre ‘hanouccia la bougie qui, chaque jour, sert à allumer les autres. Bien entendu, à l’époque des Maccabés, il ne s’agissait pas de bougies, mais de lampes à huile. Le Chammach est en quelque sorte la « clé de voûte », l’instrument qui permet d’amener la lumière et la propager. Sans lui, il ne faut pas espérer voir la lumière apparaître.

    À quoi peut donc servir l’huile si au départ personne ne l’enflamme ?... En toute logique, l’huile de la lampe du Chammach était la même que celle des autres lampes, de l’huile sainte. Arrivant au terme de ces 8 jours de la fête, notre ‘hanouccia est totalement illuminée. Comment conclure ? Que retenir de notre fête de ’Hanoucca ?

    Il est une lumière qui nous a peut-être échappé. Celles de la rue et des commerces vont s’éteindre. Nos bougies vont également finir par s’épuiser. La nuit va s’installer et l’obscurité devenir plus profonde sans pour autant devenir totale. Quelle « lumière » restera alors allumée comme une « veilleuse » sur nos vies ?

    Notre texte de Zacharie évoque les temps de la fin et un certain moment où il n’y aura plus de lumière, non pas celle du jour ou de la nuit, mais une absence unique et remarquée. Alors, comme sur le soir le Chammach est venu tous les jours de cette semaine nous illuminer, la véritable « lumière » poindra.

    ‘Hanoucca est comme une « invitation » à découvrir la « vraie lumière » du Messie en Yéchoua’. Il est la « lampe dont tu as besoin » pour recevoir la « lumière de la vie ». « Choisis la lampe » qui éclaire d’une « lumière plus forte que celle du jour ». Ne reste pas dans les ténèbres. Que te sert-il de « marcher » ou de « courir », même sans tomber, si tu ne sais pas où tu vas ?

    Yéchoua’ est le Chammach dont tu as besoin pour devenir toi-même une étincelle de lumière pour les autres. C’est lui le Chemin, la Vérité et la Vie.

    ‘Hag Saméa’h

    Guy ATHIA

     


  • Les Bibles françaises
            Comment choisir ?        

     

    Les principales traductions françaises de la Bible

    Pourquoi y a-t-il autant de traductions françaises de la Bible ?
    Et pourquoi sont-elles parfois si différentes ?

    Qui dit «traduction» dit "texte de base" dans une autre langue. Ainsi, les différences peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs :

    1. le texte de base est différent ;
    2. les principes de traduction sont différents ;
    3. le niveau de langage est différent.
       

    Le texte de base 

    Il peut être nécessaire de rappeler, avant toute chose, que nous ne possédons aucun manuscrit autographe du texte biblique (c’est-à-dire un manuscrit écrit de la main même de l’auteur ou de celle de son secrétaire). Les textes de l’Antiquité qui nous sont parvenus nous ont été transmis grâce au travail de nombreux copistes. Le papyrus ou le parchemin, matériaux sur lesquels on écrivait, se détériorait, et il fallait le remplacer. Nous n’avons donc que des copies, que l’on appelle néanmoins «originaux» et qui divergent parfois entre elles : elles portent des leçons (c’est-à-dire des textes) différentes pour certains passages, et l’on parle alors de variantes entre les manuscrits.

     

    L’Ancien Testament

    L’Ancien Testament a été écrit majoritairement en hébreu, avec quelques passages en araméen. A l’origine, il comportait uniquement les consonnes des mots. Dès 500 apr. J.-C. et jusque vers 1000 environ, des écoles de scribes apparaissent : celles des massorètes. Leur contribution la plus importante est l’introduction d’une ponctuation et de points-voyelles qui fixent la prononciation du texte. La valeur de ce texte hébreu traditionnel, dit massorétique, a été confirmée par la découverte des manuscrits de la mer Morte, mille ans plus anciens (ils sont datés entre la fin du 3e siècle av. J.-C. et le 1er siècle apr. J.-C.).

    Les manuscrits hébreux en notre possession sont au nombre d’environ 3000, mais le seul complet que nous possédions est le codex Leningradensis, daté de 1008 apr. J.-C. Il est reproduit dans la Biblia Hebraica Stuttgartensia, éditée par la Société biblique allemande depuis 1967, qui signale aussi en note le texte porté par d’autres manuscrits.

    L’Ancien Testament a, par ailleurs, été assez vite traduit en grec, notamment dans la version dite des Septante, réalisée par les juifs dès le 3e siècle av. J.-C. puis recopiée par les chrétiens. On la trouve en particulier dans les codex Sinaïticus, Vaticanus et Alexandrinus, qui portent aussi le texte du Nouveau Testament. C’est une traduction tantôt très littérale, tantôt très libre. D’autres versions anciennes de l’Ancien Testament existent aujourd’hui sous forme de manuscrits : d’autres traductions en grec, des traductions en latin, en syriaque, etc.

    La plupart des versions françaises prennent la Biblia Hebraica Stuttgartensia, et donc le texte massorétique, comme texte de base.

    Lorsque le codex Leningradensis est difficile à comprendre, elles traduisent ce que disent d’autres manuscrits hébreux, voire la version des Septante ou d’autres versions relativement anciennes. Certaines recourent à la conjecture : elles supposent que le texte original a été abîmé et qu’il faut le reconstituer, soit en modifiant les voyelles introduites par les massorètes, soit en découpant les mots différemment, soit en remplaçant une consonne par une autre, proche du point de vue graphique.

    Un exemple ? A la fin d’Esaïe 9:19, le texte massorétique dit : «Chacun mange la chair de son bras.» C’est aussi le texte que porte une partie des manuscrits de la version grecque des Septante et la Vulgate (traduction latine), mais il paraît quelque peu surprenant :

    • Un manuscrit de la Septante porte «frère» à la place de «bras».
    • Le targum (paraphrase en araméen) et la version grecque de Symmaque portent «prochain».
    • Une légère modification du texte massorétique (mêmes consonnes mais autres voyelles) permet, par pure conjecture, de lire «semence» (c’est-à-dire les enfants ou descendants).

     

    Les diverses possibilités évoquées pour ce verset se reflètent dans les traductions françaises. Ainsi, la «Bible en français courant» et «Parole de vie» adoptent la traduction «prochain», tandis que la «Bible du Semeur» parle d’«enfants», suivant la conjecture «semence». La «Segond 21» garde le texte «bras» que, du reste, deux manuscrits de Qumrân appuient.

    Le Nouveau Testament

    Le texte de base du Nouveau Testament est en grec, même si plusieurs spécialistes supposent que derrière certains passages se trouve un original hébreu ou araméen, perdu. Le plus ancien manuscrit connu date d’environ 125 apr. J.-C. Il reste au total plus de 5000 manuscrits portant tout ou partie du Nouveau Testament grec (leur contenu varie de 2 versets au NT complet) et dont les dates de rédaction vont jusqu’au 16e siècle. Ils proviennent de tout le bassin méditerranéen. Parmi eux, 85% environ appartiennent à un grand ensemble appelé «texte majoritaire» ou «byzantin» et sont postérieurs au 4e siècle.

    – Au 15e siècle, de nombreux manuscrits grecs anciens appartenant à des Eglises du Proche-Orient ont été introduits en Europe, où ils ont été étudiés. La première édition du texte grec du Nouveau Testament sous forme imprimée a été celle d’Erasme, en 1516 à Bâle. Sans cesse réimprimé durant trois siècles, ce Textus Receptus, ou «texte reçu [par tous]» du NT grec a servi de base à de nombreuses traductions, dont en français celles de David Martin (1707) ou Jean-Frédéric Ostervald (1744).

    Persuadés que le Textus Receptus est le seul valable, certains ont réédité récemment ces anciennes traductions.

    – Au 19e siècle, la découverte de manuscrits plus anciens en Egypte – le codex Sinaïticus et le codex Vaticanus – a constitué un tournant. Etant donné l’ancienneté de ces manuscrits dits «alexandrins» (datés du 4e siècle apr. J.-C.), beaucoup les ont considérés comme étant les copies les plus fiables des manuscrits autographes et comme possédant, de ce fait, une autorité supérieure aux manuscrits sur lesquels le Textus Receptus était basé.

    Depuis lors, la majorité des traductions françaises prennent pour texte de base l’édition imprimée d’un texte grec du Nouveau Testament appuyé essentiellement sur ces deux manuscrits et communément appelé «Nestlé- Aland».

    – A la fin du 20e siècle, un travail effectué par Hodges & Farstad a permis l’édition d’une version imprimée du Nouveau Testament qui tient compte des leçons de l’ensemble des manuscrits majoritaires, et non de quelques-uns seulement comme le texte d’Erasme. Ce texte grec appelé «texte majoritaire» diffère donc en plusieurs passages du Textus Receptus.

    La «Segond 21» intègre plus que les autres versions des éléments du texte majoritaire. Les mots qui sont absents des manuscrits jugés importants – qu’ils soient alexandrins ou majoritaires – sont placés entre crochets, et l’édition de la «Segond 21» avec notes de référence permet de savoir quels manuscrits portent quel texte.

    Les principes de traduction

    Lorsqu’on émet un discours, 2 éléments essentiels le composent : l’idée que l’on veut faire passer (contenu) et la manière dont on l’exprime (forme). Lorsqu’on effectue une traduction, on peut choisir de privilégier l’un ou l’autre, si bien qu’il existe 2 catégories principales parmi les versions françaises de la Bible :

    1– les versions à «correspondance formelle» (parfois appelées littérales ou semi-littérales) : on cherche à rendre la forme aussi bien que le contenu ; on cherche également à rendre le sens en restant le plus près possible de la forme (structure de la phrase, expressions) du texte original.

    2– les versions à «équivalence fonctionnelle ou dynamique» ici, on dissocie le contenu de la forme ; on cherche à rendre le sens en refusant toute contrainte et toute correspondance liées à la forme de l’original, et on essaie de produire chez le lecteur d’aujourd’hui les mêmes impressions et réactions que le texte original chez le lecteur de l’époque.

    Chacun de ces principes de traduction présente des avantages et des inconvénients (leur liste est loin d’être exhaustive).

     

     Traduction
    à correspondance formelle

     Traduction
    à 
    équivalence dynamique

    +

    On peut davantage se fier à la formulation française pour savoir comment les choses étaient dites dans l’original.

    + 

    Le texte est généralement plus compréhensible parce que plus proche de la structure de la pensée du lecteur moderne, et parce que le traducteur utilise autant de mots qu’il le juge nécessaire pour expliciter la pensée.

    +

    Il est possible de transposer en français les idées du texte original qui dépassent l’intelligence du traducteur.

    + 

    Le texte est généralement plus coulant, plus facile d’accès.

    _

    Le lecteur moderne peut mal comprendre une idée parce qu’elle n’est pas formulée selon sa manière courante de s’exprimer ou de penser.

    La part d’interprétation est plus grande : la traduction ne transmet que ce que le traducteur a lui-même compris (ou croit avoir compris), et le lecteur est obligé de suivre son interprétation, souvent sans même s’en rendre compte. Mais cela correspond-il réellement à la pensée de l’auteur biblique ?

     

    Le niveau de langage

    Certaines traductions françaises de la Bible emploient un vocabulaire très limité. D’autres cherchent à employer un vocabulaire couramment employé aujourd’hui. D’autres, en revanche, estiment qu’il est nécessaire de recourir à toutes les richesses de la langue française et ne rechignent pas à employer des termes que le commun des mortels ne connaît pas ou que les dictionnaires actuels présentent comme vieillis dans ce sens-là.

    Tout autant que le texte de base et que les principes de traduction, le niveau de langage est un critère de choix important. En particulier si l’on veut comprendre ce qu’on lit !

     

    Le choix d’une Bible

    Différentes traductions de la Bible (les plus courantes) :

    1- Traductions + accessibles : les mots employés sont plus simples.

    • «Français courant» : mots du langage courant ;
    • «Français fondamental» : langage limité à environ 3500 mots de la langue française ;
    • «Semeur» : mots accessibles avec parfois des mots ou expressions un peu plus compliqués.

    2- Traductions + techniques : les mots sont plus recherchés et aussi beaucoup plus précis.

    • «Chouraqui» : traduite par un juif (André CHOURAQUI). Version littérale, employant des mots "bruts";
    • «Darby» : version protestante très littérale traduite par John Nelson DARBY;
    • «Jérusalem» : version catholique, employant des termes techniques ou d'un certain niveau. Traduite par les théologiens de l'Ecole Biblique et Archéologique de Jérusalem ;
    • «Segond» : version protestante la plus connue et la plus vendue (traduction par Louis SEGOND) avec des "révisions" successives :

      1910 - Segond (révision de la version 1888)
      1975 - Nouvelle édition de Genève (NEG)
      1978 - Traduction dite à la Colombe.
      2002 - Nouvelle Bible Segond (NBS)
      2007 - Segond 21 (21e siècle)

    • «TOB» : Traduction Œcuménique de la Bible. Version œcuménique traduite par des théologiens catholiques et protestants ensembles.

     

    Ce sont toutes de bonnes traductions. Il en existe d'autres, mais elles sont moins connues.

     

    Choisir une Bible :

    On peut choisir une Bible en fonction :

    1- de la traduction : voir plus haut "Les différentes traductions de la Bible".

    2- de l'utilisation : Bibles pour étudier, Bibles pour lire seulement.

    3- du confort (présentation extérieure) : Bibles à gros caractères, de poche, avec ou sans fermeture éclair, avec ou sans onglets, avec tranches de différentes couleurs, avec couvertures de couleurs, de matières différentes : tissu (toile ou jean), métal, cuir, similicuir, cartonnées, reliées ou brochées.

    Quelle traduction pour quel public ?

    Pour les publics n'ayant jamais lu la Bible, il est conseillé les versions «Français courant», «Français fondamental» ou «Colombe».

    Pour les personnes n'ayant pas spécialement étudié la théologie : «Segond 1910», «Colombe», «NEG», «Semeur», «Darby».

    Pour les personnes ayant un bagage théologique : «Segond NBS», «TOB», «Chouraqui».

    Comment choisir une Bible pour enfants ?

    Pour les tout-petits, il est préférable de choisir une Bible en carton renforcé avec un minimum d'histoires bibliques.

    Pour les plus grands à partir de 3-4 ans environ, choisir suivant les dessins ainsi que la simplicité des histoires.

    Pour ceux qui lisent ou commencent à appréhender la lecture, choisir des Bibles avec des histoires plutôt pas trop longues, mais variées.

    Il existe des Bibles avec le texte intégral en français fondamental : bien pour les "grands", 8-12 ans environ : très coloriées, conviviales.

    Quelles sont les différences entre une Bible protestante et une Bible catholique ?

    Il existe effectivement une différence de contenu entre ces Bibles. Cela vient du judaïsme : des Juifs du 3e siècle avant Jésus-Christ voyageant dans tout le bassin méditerranéen et parlant Grec (l'anglais de l'époque), s'étant établis à Alexandrie en Egypte, traduisirent tous les écrits juifs en Grec : c'est ainsi qu'est née la Septante (traduction par 70 "sages"). Il y avait, dans cette traduction de l'Ancien Testament, des textes controversés, dits deutérocanoniques. Ces textes furent inclus dans les Bibles catholiques, et groupés à la fin de l'Ancien Testament dans les Bibles protestantes (depuis Luther).

    Actuellement, les livres deutérocanoniques ne figurent plus dans les Bibles protestantes, sauf dans les traductions œcuméniques. Les orthodoxes n'ont pas pris position à ce sujet.

    Le Nouveau Testament est identique dans toutes les Bibles.

    Les textes deutérocanoniques sont secondaires par rapport à l'ensemble de la Révélation et n'impliquent pas de différence fondamentale dans le message biblique.

     

    Les caractéristiques des Bibles françaises

    Il est difficile de présenter toutes les traductions françaises existantes de la Bible. Ne sont mentionnées ici que les plus couramment utilisées ou les plus connues, de la plus récente à la plus ancienne.

     

     

     

     

    SOURCES :  www.maisonbible.netwww.clcfrance.com