• Message 87

    Aucun membre de la congrégation 
    n'échappera à la colère que Dieu manifestera 
    contre l'adultère et le divorce

    Le peuple de Dieu a fermé les yeux sur l'adultère et accepté le divorce comme quelque chose d'inévitable en ces jours troublés. J'ai prêché dans des églises où le tiers des gens, voir la moitié, étaient divorcés, certains d'entre eux l'ayant été à deux ou trois reprises.

    Dieu voit ce que nous avons peur de penser ou de dire tout haut. Il voit la propagation cancéreuse de l'infidélité, la désunion des familles chrétiennes, la convoitise pour de nouveaux partenaires, les coeurs brisés ainsi que le chagrin qui frappe présentement les églises à la grandeur du pays.

    Lorsque les pasteurs deviennent trop mous à l'égard du divorce, ils ouvrent la voie à un déferlement de séparations et de divorces. Lorsqu'il n'y a pas un prophète de Dieu en chaire (tribune élevée où prend place le prédicateur dans une église) pour révéler aux gens la haine de Dieu envers le divorce, lorsque personne ne bouscule leur égocentrisme, lorsque personne ne leur dit la vérité quant aux terribles conséquences du divorce et du jugement de Dieu, il n'est alors pas étonnant de les voir se séparer si facilement.

    Je crois en la grâce de Dieu, mais je crois aussi en Sa souveraineté. Que les divorcés puissent obtenir le pardon, cela ne fait aucun doute. Cependant, qui se lève pour leur dire que l'autorité de Dieu doit continuer à s'exercer et qu'ils doivent s'y soumettre ? Je ne connais que peu de ministres qui aient prêché un sermon sur les conséquences du divorce au regard du jugement.

    C'est la grâce de Dieu qui a revêtu Adam, et c'est Sa souveraineté qui l'a chassé hors du jardin d'Éden. Son vêtement de peau constituait une démonstration de la grâce, mais l'épée enflammée était une marque de l'exécution solennelle de l'autorité divine. Pourquoi Dieu a-t-il chassé du jardin un homme pardonné pour le condamner à un avenir de tumulte ? La grâce pardonne, mais les rouages de l'autorité divine amènent de terribles conséquences. Adam était parfaitement pardonné, mais son péché avait produit ses résultats désastreux. Sa culpabilité a été enlevée, mais pas la sueur de son front, et bien qu'il ait été pardonné, Dieu l'a envoyé vivre parmi les épines. Ainsi, la grâce pardonne pleinement, mais ce qui est semé doit être récolté. Le pardon ne change pas la nature de ce qui a été semé.

    Moïse a prononcé des paroles inconsidérées et, par le décret souverain de Dieu, s'est vu interdire l'entrée dans la terre promise. L'amour et la grâce de Dieu l'ont conduit au Pisga et l'y ont enterré tendrement, mais il n'a jamais connu la plénitude de Canaan.

    David est tombé sous la puissance aveuglante de la convoitise. La grâce de Dieu lui a déclaré : "L'Éternel pardonne ton péché." C'était la pure grâce, mais en même temps, les rouages de l'autorité divine continuaient à tourner et l'épée du jugement a été tirée. Son bébé est mort, Absalom s'est rebellé, Amnon a violé Tamar, et David a de nouveau été traqué dans les montagnes comme un fugitif.

    De nos jours, la manifestation de l'autorité de Dieu n'est pas prêchée par beaucoup d'hommes. Nous entendons seulement parler d'un Dieu qui ne se manifeste qu'en amour, en grâce et en miséricorde. Oui, Dieu est un Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché. Malgré cela, Il déclare qu'Il ne tient pas le coupable pour innocent et qu'Il punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants de ses enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération (voir Exode 34:6-7).

    En temps de profond déclin spirituel, l'Esprit Saint demande des mesures énergiques et audacieuses pour enrayer la vague d'immoralité qui déferle. Esdras était tellement bouleversé par l'iniquité qui prévalait parmi le peuple de Dieu partout dans Juda et à Jérusalem qu'il a crié : "Mon Dieu, je suis dans la confusion, et j'ai honte, ô mon Dieu, de lever ma face vers toi ; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et nos fautes ont atteint jusqu'aux cieux" (Esdras 9:6).

    Esdras a vu l'abomination d'un bout à l'autre de la maison de l'Éternel. Le peuple choisi par Dieu s'était rendu impur en se joignant à ceux du monde et en mêlant leur sainte descendance avec les peuples païens. Même les prêtres et les Lévites n'étaient plus à part pour Dieu ; ils avaient commis eux aussi des abominations, tout comme les membres de la congrégation. Ils divorçaient à volonté et personne n'élevait la voix pour protester contre cet état de choses. Ils se mariaient et se remariaient à volonté, même avec ceux que Dieu leur avait défendu d'épouser.

    Esdras n'est pas allé vers eux avec compassion et tolérance. Au lieu de cela, "il déchira ses vêtements et son manteau, il s'arracha les cheveux de la tête et les poils de la barbe, et il s'assit désolé" (Esdras 9:3). Ce précieux homme de Dieu est tombé sur ses genoux, a tendu ses mains vers Dieu et prié pour que le peuple se repente et trouve grâce devant Dieu. "Il ne mangea point de pain et il ne but point d'eau, parce qu'il était dans la désolation à cause du péché des fils de la captivité" (Esdras 10:6).

    Qu'en est-il de nos congrégations qui se laissent entraîner dans le divorce et l'adultère ? Est-ce le moment de prêcher la tolérance et l'acceptation de ce qui est vraiment odieux aux yeux de l'Éternel ? Où sont ceux qui partagent la tristesse du coeur de Dieu à l'égard des rechutes, de la tromperie et du déchirement de nos familles ?

    Chaque véritable homme de Dieu devrait être face contre terre entrain de crier à Dieu. Comme Esdras, il devrait lui aussi pleurer sur le mal qui envahit Son peuple, se repentir et inciter les gens à la repentance.

    Esdras a demandé des mesures radicales pour rétablir la vertu. Il a déclaré aux transgresseurs : "Vous avez péché en vous alliant à des femmes étrangères, et vous avez rendu Israël encore plus coupable" (Esdras 10:10). Certains parmi eux avaient eu des enfants de leurs femmes étrangères ; ils s'étaient installés et avaient fondé des foyers. Esdras est intervenu en exigeant qu'ils se séparent "des peuples du pays et des femmes étrangères" (Esdras 10:11). Ils ont demandé que Dieu leur laisse du temps pour obéir "car il y en a beaucoup parmi nous qui ont péché dans cette affaire" (Esdras 10:13).

    Une séparation à l'échelle nationale a suivi l'intervention d'Esdras. Le peuple a abandonné de façon radicale la voie qui le menait à la perdition et s'est soumis aux commandements du Seigneur ainsi qu'à son bon plaisir.

    Les actions ainsi entreprises "ont détourné l'ardente colère de Dieu".

    Si nous avions été à la place d'Esdras, nous aurions choisi d'être compatissants. "Dans l'intérêt des enfants", aurions-nous dit, "laissons les choses continuer comme elles sont. Après tout, Dieu est amour et miséricorde, et le bien-être des enfants est bien plus important que les commandements de Dieu ! Dieu n'est pas un bourreau !"

    Nous aurions excusé nos amis les plus chers ainsi que les membres de l'église qui apportent une contribution financière importante. Nous aurions détourné les yeux quand serait venu le temps de considérer le cas de ceux qui sont célèbres et puissants.

    À l'époque de l'ancien Testament, Dieu était un Dieu d'amour, tout comme aujourd'hui. Lorsqu'Il a demandé au peuple qu'il abandonne son péché et qu'il se sépare des autres peuples, Il ne faisait que lui exprimer de l'amour à l'état pur. Il essayait de sauver un reste de l'anéantissement total. Il désirait donner à ce reste un abri dans le lieu saint, "éclaircir" leurs yeux et leur donner de la vie (voir Esdras 9:8).

    Ce n'est pas le temps de tolérer le péché et la désobéissance ; il faut plutôt prendre position pour la sainteté et l'honneur de Dieu tout-puissant. Je blâme les chaires pour l'attitude indolente que l'on observe dans l'Église face au divorce. Lorsque les auteurs de certains de nos livres religieux les plus populaires quittent leur femme et se remarient sans même fournir une seule explication, on ne peut guère s'étonner de voir les jeunes chrétiens s'affaiblir dans leur attitude par rapport au divorce et au remariage.

    Le simple fait que Dieu dise qu'Il hait le divorce devrait nous suffire. Pourtant, au lieu d'ériger des murs de protection pour le mariage fondés sur la puissance de la Sainte Parole, nous passons notre temps à rechercher des échappatoires.

    Dieu m'a judicieusement réprimandé pour avoir prêché un message trop complaisant à l'égard du divorce et du remariage. J'ai ressenti l'angoisse de tous les innocents qui ont souffert de telles situations, la solitude de ceux qui ont été abandonnés par un conjoint adultère, l'isolement et la culpabilité de ceux qui sont déjà divorcés et remariés et qui sont toujours profondément attachés au Seigneur. Toutefois, en entendant prêcher l'amour, l'espérance et le pardon, beaucoup d'autres personnes qui complotaient pour laisser leur conjoint ont trouvé là une source de soulagement et même d'encouragement. La pensée suivante leur est venue : "Peut-être que c'est mal, mais je vais quand même faire le pas pour ensuite m'en remettre à la miséricorde de Dieu. D'autres ont trouvé grâce ; pourquoi pas moi ?"

    Je ne possède pas toutes les réponses, mais je sais avec certitude que Dieu m'a révélé en partie ce qui arrivera.

    Ces chrétiens qui ont été avertis, qui rejettent carrément la haine de Dieu à l'égard du divorce et qui essaient de trouver des moyens de justifier leurs mauvaises oeuvres ne trouveront plus jamais un lieu de repos et de paix dans le Seigneur. Leurs nouveaux mariages ne leur apporteront que davantage de désastres et de tumultes. La bénédiction de Dieu ne reviendra pas sur eux, et ce qu'ils pensaient être la solution à leurs besoins deviendra une épine dans leur côté. Dieu en a assez ; Il enverra la gangrène et la rouille pour ronger la vie de tout ce qui est en abomination à Ses Yeux.

    Mon but dans ce livre n'est pas de réprimander ceux qui sont des victimes innocentes du divorce, qui sont maintenant remariés et qui cherchent le Seigneur. Je ne veux pas non plus rabaisser des ministres qui ont été victimes d'une situation désespérée. Dieu sait comment protéger, honorer et rendre utiles ceux qui sont innocents, et Il est très miséricordieux pour ceux qui se repentent.

    Mon but, sous la main de Dieu, est de susciter la crainte de l'Éternel chez ceux qui pensent pouvoir se soustraire à leur engagement et s'établir avec quelqu'un d'autre sans subir la colère et le jugement rapide d'un Dieu saint.

    Sa colère s'est déjà déchaînée dans l'Église contre de tels offenseurs et cette colère sera bientôt évidente pour tous. Il vous déclare la même chose qu'à David : "Tu as agi en secret, mais ton jugement aura lieu à la face du monde."

    Puisse l'Éternel nous donner des ministres de Son évangile qui cesseront d'essayer de justifier les faiblesses du peuple de Dieu et qui chercheront à connaître le coeur de Dieu, pour en venir au point où ils seront prêts à se tenir dans la brèche et à sauver les gens de leurs péchés.

    Seigneur, place en nous Ta sainte crainte et donne-nous un nouveau respect pour Ton autorité divine et Tes jugements droits !

    Ne vous laissez pas tromper 
    par ce que vous voyez

    Saints de Dieu, ne vous fiez pas aux apparences. Seul un message prêché d'un coeur pur et par des hommes aux mains pures a véritablement de la puissance. Tout le reste n'est que de l'airain qui résonne, qu'une cymbale qui retentit. Dieu ne parlera pas à un homme ou à une femme qui vit dans le péché car Il ferme les cieux à ceux qui violent Ses commandements et qui les prennent à la légère. Ainsi, ce qu'ils prêchent ne peut venir que de leur coeur et de leurs pensées, et ne peut donc être centré que sur l'homme. Ils n'ont pas de ces paroles brûlantes venant de Dieu et poussant les hommes à se jeter sur leurs genoux. Ils n'inspirent aucune crainte à ceux qui ont le coeur divisé et qui font des compromis, car leur tonnerre a été réduit au silence.

    David WILKERSON
    extrait du livre "Sonne la trompette et avertis mon peuple"
    pages 47 à 53


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