• La parabole des tomates bleues

    Dans un champ étaient cultivées depuis toujours de magnifiques tomates rouges. Elles se côtoyaient de près malgré les imperfections des unes ou des autres. Elles bénéficiaient d’un label « bio » soulignant l’absence de pesticides et autres produits non naturels.
    Un jour, les tomates rouges se trouvèrent interpelées par des tomates d’un bleu vif qui les pressèrent de les accepter au milieu d’elles, de leur faire un peu de place, car dans beaucoup d’autres champs, elles étaient rejetées, parfois même piétinées.
    Les tomates rouges s’interrogèrent et, malgré la réticence de quelques-unes, les tomates bleues étaient finalement acceptées au milieu des tomates rouges. La crainte de voir leur label « bio » un jour contesté ne devait pas être fondée. Toutes les tomates bleues et rouges poussaient côte à côte sans se poser de questions. Après tout, n’était-il pas juste d’accorder un libre choix aux tomates bleues d’être ce qu’elles étaient ? Chacune pouvait bien trouver sa place dans le champ.
    Mais un jour, les tomates bleues ont revendiqué le droit de disposer, comme les tomates rouges, du label « bio ». Elles crièrent haut et fort : « de quel droit disposez-vous d’un “label” qui nous discrimine, nous les tomates bleues ? »
    Les tomates rouges, indignées, ont alors indiqué aux tomates bleues que ce label « bio » ne pouvait pas leur être donné. Leur couleur bleue n’avait rien de « bio » et si bon accueil leur avait été fait, rien ne pouvait en revanche les qualifier pour réclamer ce label. Être différents n’était en rien une discrimination. De tout temps, il en avait été ainsi. Les tomates bleues n’avaient jamais jusque-là déclaré être « comme » les tomates rouges. Était-ce trop peu de pousser en toute liberté au milieu des tomates rouges ? Fallait-il, en plus, jeter la confusion et affirmer que tomates rouges et bleues provenaient des mêmes graines ?
    Les tomates bleues ont alors affirmé que la couleur rouge des tomates ne relevait pas davantage du label « bio » que toutes autres couleurs présentes dans l’univers des tomates. Ainsi, les tomates bleues souhaitaient créer un nouveau « label » au détriment des tomates rouges. Il ne devait plus y avoir de distinction entre tomates bleues et rouges, quand bien même, manifestement, leur couleur les différenciait.


    La « dispute » entre les tomates ne relève-t-elle pas d’une forme d’intolérance des unes à l’égard des autres ? En l’occurrence des « bleues » à l’égard des « rouges » ? Distinction et confusion sont-elles caractéristiques de la tolérance ou de l’intolérance ?

    L’affirmation péremptoire d’un « label » — d’une « normalité » — étendue à toutes les couleurs est-elle réellement le signe d’une acceptation large des différences ? Ou faut-il — dans le cadre de nos tomates — y voir plutôt une volonté de présenter en « norme » naturelle — « bio » - ce que l’on sait pourtant loin de l’être ? Il ne suffit plus à nos tomates bleues d’être des tomates bleues au milieu des rouges, mais d’être considérées « comme » des tomates rouges tandis qu’elles sont bleues.

    La dispute des tomates de cette parabole n’est rien d’autre que l’illustration d’un changement « forcé », autoritaire même, pour admettre une nouvelle « norme » en matière d’identité et de rapports entre les êtres humains, une « norme » plus étendue. Sauf qu’en la matière, nous touchons à une contradiction. L’extension de la « norme » est elle-même discriminatoire et représente un glissement vers, en réalité, un changement de « norme ». Or ce « changement » n’affecte pas seulement les rapports entre les êtres humains. Il touche à notre propre identité. Dans notre société, ce glissement des « normes » concerne beaucoup de sujets et, si l’on y prête attention, il représente la traduction d’une rébellion caractérisée contre le Dieu créateur.

    La redéfinition du bien en mal et du mal en bien est un signe d’un dérèglement de plus en plus grand qui touche à la nature même de l’Homme et des lois divines qui le définissent. La tolérance est en principe ce qui nous fait supporter la différence sans affecter notre propre état naturel. Le glissement progressif d’une « normalité » vers une autre qui remet en cause notre propre réalité intrinsèque et normative, est par nature intolérant. Cette nouvelle « normalité » est juge, non des actes ou même des pensées de l’individu, mais de ce qu’il est par nature, en dehors de tout choix. Elle amène la société vers une sorte d’anomia — une absence de normes — qui, sur le plan spirituel, représente la quintessence d’une opposition aux « normes » de Dieu, à sa volonté.

    Reste à savoir jusqu’où les citoyens de ce monde seront prêts à recevoir cette nouvelle « normalité », jusqu’où l’intolérable intolérance des tomates bleues se fera sentir et accepter.

    Guy ATHIA

     


  • De quoi nourrissons-nous notre âme ?

    Lorsque nous allons mal, que nous nous sentons déprimés, que notre moral et notre corps sont en difficultés, arrêtons-nous un instant, et posons-nous les bonnes questions !

    Notre âme est-elle bien « nourrie » ? Que faisons-nous pour « nourrir » notre âme ? Que mettons-nous dans notre « panier de vie » ?

    Si nous nous levons le matin de mauvaise humeur, nous commençons déjà bien mal la journée !

    Si nous ressassons le passé, nous entretenons de l’amertume.

    Si nos proches nous contrarient, la colère a vite fait de nous envahir !

    Comme nous sommes de mauvaise humeur, nous n’avons pas envie de pardonner et nous voilà plein de rancune pour la journée.

    Fâchés contre nous-même, nous gardons en nous ce qui nous a déçu, et la rancune nous empoisonne.

    Si nous rencontrons des personnes joyeuses, nous aimerions être comme elles, et nous voilà soudain plein d’envie et de jalousie.

    Alors, les regrets arrivent, et nous sombrons dans la tristesse et la mélancolie.

    Nous aimerions nous plaindre, mais on nous évite, et nous nous sentons rejetés, et seuls.

    Comment notre âme peut-elle s’épanouir dans de telles conditions ?

    - ♦ -

    Notre âme a besoin d’être nourrie de bonnes choses pour que notre vie soit agréable.

    Que lisons-nous ? Que regardons-nous ? Qu’écoutons-nous ? Qui fréquentons-nous ?

    Si nous lisons des livres d’horreur, comment pouvons-nous avoir la paix dans notre esprit ?

    Si nos yeux se nourrissent de jeux vidéos, de mauvais films, notre âme se remplit de violence, de guerres, de tueries, de magie, comment peut-elle rayonner de paix et de sérénité ?

    Si nous fréquentons de mauvaises gens, comment pouvons-nous penser être bien accompagné ?

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    Veillons à ce que nous lisons, à ce que nous regardons, à ce que nous écoutons, à ce que nous fréquentons, car toutes ces mauvaises choses vampirisent notre âme, et usent toute notre énergie.

    C’est ainsi que petit à petit, sans nous en rendre compte, nous devenons la proie des ténèbres.

    - ♦ -

    Ne vous laissez pas distraire, soyez vigilants. Votre adversaire, le diable rôde autour de vous comme un lion rugissant qui cherche quelqu’un à dévorer (La Bible - 1 Pierre 5.8).

    - ♦ -

    Prenons grand soin de mettre ce qui est bon dans notre « panier de vie » !

    Eveillons-nous et émerveillons-nous des beautés que Dieu met à notre disposition, sachons les découvrir, les reconnaître, les admirer, les apprécier, les partager.

    - ♦ -

    Notre âme est VIVANTE, prenons soin d'elle !

    Eveline Simonnet

     





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